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Livres : Nous n’avons jamais été des enfants

Travail de mémoire – les survivants parlent : Nous n’avons jamais été des enfants.
RENCONTRE SIGNATURE AVEC LES AUTEURS BERTHE BADEHI ET FREDERIC METEZEAU.

Nous n’avons jamais été des enfants. 1939-1945 une enfance cachée.
1941, Berthe Badehi, 9 ans, juive, doit quitter Lyon et ses parents pour aller se cacher dans un village de Savoie. Elle trouve refuge dans une ferme tenue par une femme qui la protégera envers et contre tout.
Après cette enfance cachée, Berthe rentre à Lyon retrouver ses parents. C’est l’après-guerre, l’étrange retour à la « normale », l’attente de ceux qui ne reviendront pas des camps. Puis l’amour, le mariage et le départ en Israël. Un récit de vie extraordinaire et lumineux, à la première personne, coécrit avec Frédéric Métézeau.
➡️ Réservation obligatoire : ☎️ 02-624 44 12
✉️ lib@viceversalib.com

QUAND? : MARDI 15 FEVRIER, 19H00 :
OÙ? : Librairie Vice Versa 3 rue Schlomtzion Hamalka, Jérusalem.

Masque et passeport vert de rigueur

Nous n’avons jamais été des enfants
Livre de Berthe Badehi et Frédéric Métézeau

En vente à la librairie française de Jérusalem VICE VERSA
Ou en ligne sur AMAZON

« Debout
La première fois que j’ai eu le privilège de rencontrer Berthe, elle se tenait debout dans le grand hall d’entrée de Yad Vashem. Debout à accueillir les visiteurs de ce centre international d’études et de mémoire de la Shoah, à Jérusalem. Debout à leur parler en hébreu, français, anglais et allemand pour les orienter, leur proposer des audioguides ou des plans du mémorial.
C’est toujours une émotion de l’entendre parler allemand, elle qui redoutait cette langue plus que tout pendant la guerre et qui n’a jamais voulu aller en Allemagne. Ce grand pays démocratique est un allié inconditionnel d’Israël depuis sa fondation en 1948. Soixante-quinze ans « seulement » après la libération des camps, Berthe s’adresse aux Allemands comme aux visiteurs des autres nationalités avec la même amabilité, la même aisance et la même courtoisie. Polyglotte, efficace, prévenante et debout.
Toute sa vie, Berthe s’est tenue debout. En Savoie quand il fallait vivre caché. À Lyon après guerre quand il fallait repartir de zéro avec ses parents. Dans l’Israël des années cinquante, jeune État en construction cerné d’ennemis. Puis dans les années deux mille face à la tombe de son petit-fils militaire tué pendant la seconde intifada…
À peine tassée, toujours vive et lumineuse, Berthe a tout de même pris le temps de s’asseoir avec moi pour me raconter cette incroyable vie commencée il y a presque quatre-vingt-dix ans. Elle n’a oublié aucune date, aucun nom, aucun lieu. À chacune de nos innombrables « séances » pendant plus d’un an et demi, elle s’est assise sur son canapé et moi dans un fauteuil. Confortablement installé, dos au balcon, avec à portée de main mon café, ma bouteille d’eau pétillante, des chips et de délicieux sablés faits maison que ses petits-enfants appellent des petitsBerthe, j’ai effectué un long voyage. En sa compagnie, j’ai cheminé dans des mondes qui n’existent plus : l’Israël des pionniers des années cinquante, la Savoie paysanne des années quarante, le Lyon ouvrier et industrieux des années trente, le shtetl polonais du début du XXe siècle englouti par l’Holocauste. Elle a beaucoup parlé, pas mal ri, pleuré un peu. Sa vie est aussi une leçon de vie.
Pourtant, Berthe ne croyait pas à ce livre : « Mais enfin, qui donc sera intéressé ? Le récit de ma vie tient sur un timbre-poste ! » m’avait-elle dit la première fois que nous avions parlé d’une autobiographie. Avec mon éditrice Paloma Grossi, que je ne remercierai jamais assez d’avoir initié le projet, nous avons mis un peu de temps à la convaincre que cette vie extraordinaire méritait d’être racontée. Vous avez entre les mains la preuve qu’un timbre-poste n’y aurait pas suffi. Pas même un album de timbres !
Mais ce n’est pas qu’un livre tourné vers le passé. Le message que nous adresse Berthe est profondément actuel. En 2021 son monde n’est pas seulement peuplé de souvenirs. Ses amis, ses sorties, ses voyages, ses descendants, ses peintures colorent un monde profondément vivant. Et bien debout.
»
Frédéric Métézeau, Jérusalem
Avril 2020 – septembre 2021

1941, Berthe Badehi, 9 ans, juive, doit quitter Lyon et ses parents pour aller se cacher dans un village de Savoie. Avec en poche rien d’autre qu’un faux certificat de baptême, rédigé par un curé ami de son père, elle trouve refuge dans une ferme tenue par une femme qui la protégera envers et contre tout.
Après cette enfance cachée, Berthe rentre à Lyon retrouver ses parents. C’est l’après-guerre, l’étrange retour à la « normale », l’attente de ceux qui ne reviendront pas des camps. Puis l’amour, le mariage et le départ en Israël. Une nouvelle vie, un nouveau pays, de nouvelles guerres aussi.
Un récit de vie extraordinaire et lumineux, à la première personne coécrit avec Frédéric Métézeau.

L’histoire passe par les lives, les films, les documentaires et les professeurs… mais d’abord par les gens qui l’ont vécu et des gens comme Berthe ( Badehi, 90 ans) sont précieux. Ce sont des trésors.

Frédéric Metezau qui coécrit ce livre avec Berthe Badehi.
Correspondant de Radio France à Jérusalem, Frédéric Metezau a rencontré en janvier 2020 Berthe une survivante de la Shoah en marge des comémorations des 75 ans de la libération d’Aushwith à Jérusalem. Contactés par un éditeur ils ont décidé d’écrire ce livre pour la Mémoire de la Shoah.

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