Femmes ailées : les femmes souveraines de la Bible

Jérusalem-info vous invite à venir admirer une série d’oeuvres artistiques de tous styles sur le thème de la Femmes ailées. L’évenement est gratuit et se situe dans le halle du théâtre de Jérusalem où vous pourrez découvrir une exposition haute en couleur, pleine d’énergie et de force constructive.
Les artistes, pour la plupart des femmes, mais pas seulement, ont choisi de représenter des personnages bibliques féminins qui ont changé voir révolutionné le cours de l’histoire juive.

Femmes ailées : une exposition a Jerusalem inspiree par les femmes souveraines de la Bible

Sous la tente du rendez-vous

Refusons d’être engloutis par la peur, la terreur perverse du hamas.
Construire une arche au travers de l’art, pour nous préserver comme une tente.
Nous devons ajouter de la lumière là où l’obscur veut nous éteindre.
La vocation de l’artiste consiste à déceler un espace d’accomplissement.
Rien moins que de se glisser dans le Tsimtsoum offert à la création.
Cette exposition ‘’ Femmes ailées ‘’ est une fenêtre, un interstice pour ne pas sombrer dans l’arrêt sur image.
En cette période fébrile jalonnée de déluge et de tornado incéssants, nous devons résister à la torpeur issue de l’horreur qui s’est abattue sur Israël.
Chacun à sa manière avec sa propre musique se doit de s’essayer à être un Tsohar, un jour, une fenêtre, une clairière pour soi et son entourage transi.
Tel Noé qui découvrit a sa sortie de l’Arche, un nouveau monde.

Vanessa De Loya Stauber, psychanalyste

FEMMES AILÉES

Le thème de cette Biennale évoque une loi favorable (tirée de la Michna) adressée à la femme divorcée. Cette dernière est assurée de repartir avec son bien initial. Ni dépossédée ni amoindrie, déplacée à un autre angle de sa vie. Riche de sa profession, de son savoir faire, de sa créativité et son quant-à-soi, elle trouvera le ressort nécessaire à son rebond.

Simone de Beauvoir a tout saisi de la différence sexuelle quant elle dit « la femme est tout ce que l’homme appelle et tout ce qu’il n’atteint pas » !

Il s’agit de ne pas subir, continuer à avancer avec pour devise : pas de regret, que des leçons !
Non plus femme de …mais femme à part entiere. Réemerger au travers de sa singularité, sa force infinie de penser. Vivre sa vie rêvée.

Sur le chemin de la découverte de soi. Issue trouvée !
Forte de sa géographie mentale, elle déambule vivante, inspirée, se dirigeant vers des sommets dégagés, la femme fera de sa nouvelle vie une oeuvre d’art.

Le tableau invite à une sorte d’étrangeté et parfois suscite la stupeur pour les plis où il nous conduit…
Artistes, chasseurs de l’énigme infinie .

Muses inspirantes, celles là même qui rompent avec la rigidité des habitudes mentales.
L’artiste, roi du frayage, réussit à se tracer un chemin, à maintenir la tête hors de l’eau.
De l’abîme à l’éclaircie.
Passeur de l’entre deux rives, il fait son tableau.
Non pas hyperréaliste mais empli de rêve, de fenêtres ouvertes qui donnent sur des champs, des clairières.
La peinture comme alternative à la bassesse des hommes…telle une résistance.

On dit bien l’art de sublimer. Détournement de la pulsion dans la production…
La sublimation intervient comme une décharge quand il y a des choses difficiles ou impossibles à dire.
LaoTseu disait « apprends à écrire tes blessures dans le sable et graver tes joies dans la pierre ».
L’artiste ne cherche pas l’oubli dans de fausses consolations lyriques comme le présupposait Adorno. L’artiste peint, sculpte avec ses tourments, l’enjeu est de les expulser.

Personne ne peut prohiber le chant des oiseaux ni refuser le désenchantement.
J.P Sartre disait « nous appelons émotion, une chute brusque de la conscience dans le magique ». Batisseurs de mondes, les artistes nous invitent a voir autrement l’ici et l’ailleurs. Ce qui est tapi derrière le tableau est plus signifiant que la représentation offerte.

Image à moitié délivrée ? Que cache le tableau ? Une révélation voilée …du regard à l’écoute. Dissimulation flagrante. « Est peint ce qui empêche de peindre » disait Beckett à propos de son ami peintre Bram Van Velde.

Est-ce dire le symptôme ?

Nouveau dire qui hoquète, vacille pour finalement trouver son expression au plus prés de soi. Entre introspection, recueillement et recherche d’un autre être-au- monde. Double voyage plus intense que les sédentaires ! L’artiste nomade, empli de poésie avance inspiré par d’autres cultures.Il finit par avoir une figure du dehors !
Une façon renouvelée de se situer dans le cosmos et de densifier sa présence étoffée par le vécu et l’intime traversés .

Comment décrire la toute puissance de la femme non résignée ? En puisant dans le florilège des méritantes qui jalonnent notre histoire.

Sarah, la Princesse visionnaire; Rebecca l’inébranlable; Sera’h bat Acher l’immortelle; Yokheved mère dévouée; Miryam la rédemptrice; Tsipporah l’épouse de Moïse qui n’hésita pas à circoncire son fils Eliezer; Deborah la juge affirmative; Ruth la vertueuse; Hannah la pieuse patiente; Shounamit l’intuitive; Houldah celle qui perpétua les lois divines ; Yeoudith l’héroique ; Esther la persuasive illustre; Rachel l’inspiratrice de Rabbi Akiba; Berouiah la sage; Perle épouse du Maharal de Prague; Maria Nunez l’héroïque; Gluckel de Hameln l’exceptionnelle; Freida l’érudite fille de l’Admour Hazakène; La Rabbanite Menou’ha Ra’hel Slonim pilier vénéré de Hébron. Lilith, l’iconoclaste, l’amazone qui brave les ouragans.