Maimonide a dit : « Le plus haut degré de Tsedaka c’est d’aider les autres à s’aider eux-mêmes » L’association Afikim aide les enfants à suivre une scolarité normale tout en aidant aussi les autres membres de sa famille.

Afikim est un réseau de centres de soutien scolaire à travers tout Israël. Son but est d’aider les enfants sur le long terme mais de s’occuper aussi de leurs parents. Afikim donne à tous ceux qui connaissent des difficultés un nouvel espoir pour trouver leur place dans la société.

Jerusalem-info a rencontré Judith Kann Bonan, directrice bénévole des projets département France Israël, qui nous donne des précisions.

Jerusalem-info : A qui s’adresse Afikim ?

Judith Kann Bonan : Notre association s’adresse d’abord aux enfants. Ce sont généralement les maitresses qui en classe décèlent chez un enfant un potentiel particulier qui ne peut pas se développer parce que la famille se trouve dans des difficultés, financières et psychologiques, qui ne permettent pas à l’enfant de donner ce dont il est capable. A Afikim nous avons ouvert des centres de soutien scolaire pour aider ces enfants. En effet, le système scolaire israélien s’arrête généralement vers 13h. L’après-midi, ces enfants sont livrés à eux-mêmes et malheureusement certains prennent de mauvais chemins. Afikim les prend en charge pendant l’après-midi et leur donne tout d’abord un repas chaud, puis du soutien scolaire mais aussi leur propose d’autres activités. En fin d’après-midi ils rentrent chez eux avec un autre repas. Afikim agit sur le long terme et généralement nous nous occupons de ces enfants pendant près de 6 ans.

J-i : Décrivez-nous un peu les activités que vous proposez ?

J. K.B : Notre premier objectif est d’aider les enfants à suivre une scolarité normale. Ce sont donc des professeurs professionnels qui donnent les cours de soutien. Ce programme est d’ailleurs suivi par l’Université Hébraïque de Jérusalem et des tests de progression sont organisés régulièrement pour suivre le développement des enfants. Mais Afikim permet aussi aux enfants d’avoir des activités extrascolaires variées afin de faire éclore les talents cachés de chacun, sports, musique, activités artistiques etc. Nous donnons à ces enfants ce que leur famille ne peut pas leur apporter pour des questions de budget trop serré.

J-i : Proposez vous également quelque chose au reste de la famille ?

J. K.B : Oui bien sûr. Les difficultés rencontrées par ces enfants sont étroitement liées à leur situation familiale. Issu en majorité de famille mono parentale, ces enfants subissent les conséquences des difficultés rencontrées par leur parent. Afikim met donc en place des ateliers pour aider ces derniers à faire face à leurs problèmes. Le premier atelier que nous proposons est un atelier de gestion de budget. Quand les moyens sont très limités, il faut apprendre à gérer au mieux et les difficultés modifient parfois le sens des priorités. Mais nous aidons aussi les adultes à retrouver un emploi ou à acquérir une qualification. En effet, tout comme le dit Maimonide dans la citation que vous rapportez, ce qui est important c’est d’aider les personnes en difficultés à se reprendre en main. Ce qui est vrai pour les enfants, l’est aussi pour les parents. Redonner confiance en soi, confiance en l’avenir est l’étape essentielle du processus, même si elle n’en est que la première.

J-i : Etes vous présents dans tout Israël ?

J. K.B : Malheureusement non. Nous avons actuellement 3 centres en activité. Le premier est celui de Kyriat Malachie qui a ouvert en octobre 2007 et qui a permis de mettre en place le programme pilote d’Afikim. Nous avons aussi un centre à Jérusalem et un a Kyriat Shmona. Ils ont ouvert les deux en février 2008. Nous avons beaucoup de demandes et l’excellence de notre programme est reconnue. Plusieurs municipalités nous demandent d’ouvrir un centre chez eux pour y aider les enfants en difficultés. Malheureusement nos moyens sont limités et nous sommes à la recherche de fonds pour pouvoir développer ce programme. Actuellement nous sommes fiers d’aider près de 200 enfants. Mais il reste beaucoup à faire.

J-i : Comment peut on aider Afikim ?

J. K.B : Nous avons besoin d’argent. Nous acceptons les dons bien sûr mais il est possible aussi de parrainer une famille ou un enfant. On peut par exemple donner pour qu’un enfant puisse avoir un repas par jour ou alors pour financer un cours d’informatique hebdomadaire pour un autre enfant. De cette façon, les donateurs savent exactement à quoi est utilisé leur argent. Nous avons également des personnes qui associent Afikim avec un événement familial, une bar mitsva ou une bat mitsva. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous ceux qui nous aident déjà et tous ceux qui nous aideront. Mais si des personnes ont du temps libre, elles peuvent également venir nous rejoindre.

Nous nous tenons prêts à présenter le projet Afikim dans les communautés ou chez des particuliers désireux d’en savoir plus. Nous invitons aussi chacun à venir visiter nos centres et voir le magnifique travail qui y est fait. Le sourire des enfants est notre seule récompense.

AFIKIM

44, Jabotinsky St. P.O.B. 4102 Jerusalem 91041
France: + 33 1 40 16 56 05 Israel: + 972 73 223 3000
office@afikim.org
www.afikim.org