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Célèbres en France, présents à Jérusalem

Jerusalem-info vous emmène sur les traces d’artistes connus et reconnus en France et dont certaines œuvres sont aussi exposées ici a Jérusalem. Fil rouge de notre balade, ces grands noms de l’Art, Chagall, De Saint Phalle, Calder, vous permettront de revisiter avec un œil nouveau certains des lieux que vous connaissez déjà peut être.

Chagall, ses vitraux mais pas seulement

Jerusalem-info vous emmène sur les traces d’artistes connus et reconnus en France et dont certaines œuvres sont aussi exposées ici a Jérusalem. Fil rouge de notre balade, ces grands noms de l’Art, Chagall, De Saint Phalle, Calder, vous permettront de revisiter avec un œil nouveau certains des lieux que vous connaissez déjà peut être.

Chagall, ses vitraux mais pas seulement

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Quand on parle de Chagall on pense tout de suite aux vitraux de la Synagogue de l’Hôpital Hadassa à Jérusalem. Cette série de 12 vitraux, inaugurés en 1962, représentant les 12 fils de Jacob, a été réalisée par Marc Chagall en collaboration avec le Maître verrier français Charles Marcq.

Ce dernier a d’ailleurs développé un processus spécial pour permettre à l’artiste de prolonger sa peinture dans l’art du vitrail. Il lui a permis d’utiliser jusqu’à trois couleurs différentes sur un même morceau de verre sans avoir à les séparer par une ligne, comme il fallait le faire jusque là. Il a également effectué plusieurs voyages sur place pour prendre en compte la lumière qui éclairerait chacun des vitraux. André Malraux a par la suite déclaré concernant ces vitraux «  ils s’éveillent et s’endorment avec le jour ».

Marc Chagall s’est inspiré pour cette commande de deux textes de la Bible, celui de la Genèse dans le quel Jacob bénie ses 12 fils et celui tiré du Deutéronome dans le quel Moise bénie les 12 tribus d’Israël avant de mourir.

Pour réaliser chacun de ces 12 vitraux de plus de 3 mètres de hauteur sur 2,5 mètres de largeur, Chagall a utilisé toute sa palette habituelle de couleurs, d’objets flottants, inspirés tout à la fois de ses souvenirs d’enfance dans le shtetl et de son interprétation des textes bibliques.

Visite : du dimanche au jeudi de 8h à 13h15 et de 14h à 15h30

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Mais Chagall a également travaillé pour une autre institution célèbre : La Knesset. Il a décoré le Hall de réception, appelé maintenant Chagall State Hall. Il y a réalisé, douze mosaïques de sol,  une mosaïque murale intitulée « Le Mur des Lamentations » et trois tapisseries. Ces dernières ont d’ailleurs été confectionnées par les ateliers de Gobelin en France. Elles forment un triptyque à la gloire de la foi du peuple juif. Le premier pan représente les premières relations du peuple juif avec son dieu, le sacrifice d’Isaac, le rêve de Jacob et la révélation du Mont Sinaï. Le deuxième pan  représente la connexion entre le peuple d’Israël et son dieu malgré les épreuves et l’exil, avec pour personnage central Moise mais aussi un shtetl en feu symbole de l’Holocauste. Le dernier pan montre Jérusalem et son rôle central dans l’histoire du peuple juif. Le tout a été inauguré en même temps que le nouveau bâtiment de la Knesset en 1969, en présence de l’artiste.

Visite en français dimanche et jeudi à 12h45 Réservation recommandée au 02 675 34 16 Visite gratuite. Se munir d’un passeport ou de sa Teoudat Zeout

Chagall a séjourné 8 fois en Israël durant sa vie, la première fois étant en 1931. Très marqué par ce voyage, les paysages et la lumière qu’il découvre, il exécute en rentrant une série d’œuvres illustrant la Bible. Lors de son dernier voyage en 1977, alors âgé de 90 ans, Marc Chagall est fait Citoyen d’Honneur de la ville de Jérusalem par son maire Teddy Kollek et devient également Docteur Honorifique de l’Institut Weitzman.

Les gentils monstres de Niki de Saint Phalle

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Niki de Saint Phalle est une artiste franco-américaine née à Neuilly en 1930. Elle est connue notamment pour ses Nanas, gigantesques et voluptueuses bonne-femmes très colorées. Il y a quelques années, elle a eu les honneurs de l’avenue des Champs Élysées ou était exposée une série de ses sculptures.

En 2001, un an avant son décès, elle participe à la création du jardin des sculptures de l’Arche de Noé du  Zoo de Jérusalem en collaboration avec l’architecte suisse Mario Botta. Ce jardin comprend 23 grandes sculptures d’animaux fantastiques, entourant une arche créée par Botta. Ce lieu étant avant tout une aire de jeux pour les enfants, ils peuvent grimper sur ces animaux imaginaires. Même si certains sont reconnaissables, kangourou, tortue, chameau ou lion, ils ont tous des attributs, trous, bancs, points d’appui pour l’escalade, qui leur donnent une autre dimension. Ils font la joie des enfants et boostent leur imagination déjà bien débordante. Niki de Saint Phalle disait elle-même qu’elle sculptait pour apporter de la couleur et de la joie dans ce monde.

Horaires d’ouverture De 9 h 00 à 17 h 00 du dimanche au jeudi De 9 h 00 à 16 h 30 les vendredis et veilles de fêtes De 10 h 00 à 17 h 00 les samedi et fêtes Les caisses ferment une heure avant la fermeture du parc.

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Mais Niki de Saint Phalle avait déjà exercé ses talents dans la capitale israélienne des années plus tôt en 1972. En effet, elle est aussi à l’ origine du gentil monstre, appelé Golem, que les enfants de Kiryat HaYovel, dans le sud de la capitale, prennent en assaut chaque jour durant leurs jeux. Cette grosse sculpture blanche, noire et rouge ne fait peur à personne. Et il n’y a rien de plus amusant que de descendre sur une de ses trois langues, le long des toboggans.

 

Calder et sa sculpture rouge

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Pas très loin de Golem de Niki de Saint Phalle, en face du Mont Herzl se trouve une sculpture de Calder. Cet artiste américain, décédé en 1976 est connu pour ses mobiles, jeu de couleurs et de formes toujours en mouvement dans l’espace. Il a également réalise de grandes sculptures en métal, souvent peintes en rouge vif, dont une se trouve par exemple sur le parvis de la Défense à Paris

Sa dernière œuvre monumentale, réalisée juste avant sa mort, se trouve à Jérusalem et s’intitule « Jérusalem Stabile ». Elle a été offerte à la ville en 1977 par la famille Bermans des Etats-Unis et fait partie d’un projet global de l’association Jérusalem Foundation, pour faire descendre l’art dans la rue afin d’embellir le paysage urbain. C’est Calder lui-même qui avait choisi l’emplacement de sa sculpture à coté du Mont Herzl. Malheureusement, il n’aura pas vu son installation.

En mars 2008 et après une absence de trois ans due aux travaux liés au tramway, la sculpture de Calder a retrouvé sa place originale. A cette occasion elle a même eu le droit à un nouveau coup de peinture, de ce fameux « rouge Calder ».

COMME UN GULLIVER A JERUSALEM

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