Maimonide a dit : « Le plus haut degré de Tsedaka c’est d’aider les autres à s’aider eux-mêmes ».

L’association Babaït aide les personnes âgées à rester à leur domicile en trouvant des auxiliaires de vie, et notamment des personnes parlant français…lire la suite

Nous vivons de plus en plus âgés. Mais avec l’âge, apparaissent les difficultés de la vie, une perte progressive de l’autonomie. En 1984, la Knesset votait une loi pour aider les personnes âgées et malades à rester le plus longtemps possible chez elles, grâce à l’aide d’auxiliaires de vie. Apres le vote de cette loi, qui débloquait des fonds pour le recrutement de telles auxiliaires, l’association Babaït a vu le jour avec des sections dans tout Israël. La section de Jérusalem, présente une particularité, répondant au doux prénom de Ilana. En effet cette dernière s’occupe de trouver et de placer des auxiliaires parlant français.

Jérusalem-info l’a interrogée sur les activités de Babaït en général et sur la spécificité de la section francophone de Jérusalem.

Jérusalem-info : Quelles sont les missions de Babaït?

Babaït: Babaït est une association israélienne du type des associations françaises de loi 1901, c’est-à-dire a but non lucratif. Elle a été créée en 1984 pour faciliter les démarches des personnes âgées ou handicapées dans l’obtention d’une auxiliaire de vie.

J-I : Concrètement comment ça se passe ?

Babaït: C’est simple, quand on s’adresse à nous, nous nous déplaçons pour voir qu’elle est l’autonomie de la personne. Attention, nous ne sommes pas là pour trouver une femme de ménage. Ce n’est pas notre rôle. Nous évaluons la dépendance de la personne et nous l’aidons à monter un dossier pour le Bitouah Leumi (équivalent de la Sécurité Sociale en France). Ce dernier enverra alors une infirmière pour voir le dossier médical et évaluer le degré de dépendance. Suivant le besoin de la personne, une aide lui sera versée pour bénéficier d’une auxiliaire de vie une à plusieurs fois par semaine. Cette aide peut s’étaler entre 9h45 et 18h par semaine suivant les cas. Cette auxiliaire de vie pourra par exemple, aider à la toilette, à la confection des repas ou aux différentes sorties, promenades ou visites chez le médecin.

J-I : Comment recrutez vous les auxiliaires ?

Babaït: Il n’existe pas de diplôme d’auxiliaire. Ce que nous demandons c’est d’avoir un bon contact avec les personnes âgées ou handicapées. Il faut aussi être conscient du travail demandé. En effet, il n’est pas toujours évident de s’occuper de la toilette d’une autre personne. C’est pourquoi, nous ne prenons pas de toutes jeunes filles, nous voulons des personnes avec un peu plus de maturité.

J-I : Pourquoi recruter des francophones ?

Babaït: Il est déjà difficile pour une personne d’accepter de perdre une partie de son autonomie. Alors il faut au maximum faciliter l’acceptation de cette aide extérieure. En Israël ces dernières années, beaucoup de Philippines se sont spécialisées dans ce type de travail. Malheureusement si parfois elles parlent quelques mots d’hébreu ou d’anglais, elles sont très rares à maitriser le français. Une bonne compréhension est à la base d’une bonne entente et d’une bonne coopération. Une auxiliaire de vie est souvent aussi une confidente voire une amie.

J-I : Dans quel autre cadre intervenez vous encore ?

Babaït : Nous intervenons aussi quand nous avons des demandes qui ne passent pas par le Bitouah Leumi. Nous agissons alors comme une agence privée de placement. Nous le faisons régulièrement par exemple pour des familles qui viennent passer quelques temps en Israël, vacances ou événements familiaux, et qui désirent qu’une personne de leur entourage soit prise en charge pendant leur séjour. Le fait de connaitre des personnes francophones est un énorme avantage. Enfin, nous proposons aussi des services plus personnalisés, comme un bouton d’alarme en cas de problème ou des aides spécifiques ponctuelles si nécessaire.

BABAIT – Ilana

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