🅿️ Jérusalem change de cap : parkings relais, tramways… et une future taxe pour les non-résidents
Face à la congestion croissante, Jérusalem amorce une transformation profonde de sa politique de stationnement et de mobilité. L’objectif : réduire le nombre de voitures privées en centre-ville, favoriser l’usage des transports publics, et à terme, mettre en place une taxe de congestion pour les conducteurs non-résidents.
Un projet ambitieux, mais progressif
Lors de la conférence économique du journal Globes, le maire de Jérusalem, Moché Léon, a évoqué pour la première fois l’idée d’un péage urbain destiné uniquement aux personnes qui entrent dans Jérusalem en voiture privée sans y résider. Cette mesure ne serait envisagée qu’une fois que l’ensemble du réseau de tramway et de bus rapide (BRT) sera pleinement opérationnel.
Autrement dit, aucune taxe ne sera appliquée tant que les alternatives de transport ne seront pas en place. L’idée n’est pour l’instant qu’à l’état de vision à long terme, mais elle reflète une stratégie urbaine cohérente : offrir des solutions avant d’imposer des restrictions.
Une réponse concrète : les parkings relais
Pour préparer cette transition, la municipalité et l’autorité de développement de Jérusalem ont lancé la construction de plusieurs parkings périphériques de type « Park & Ride ». Ces parkings permettront aux automobilistes venant de l’extérieur de laisser leur véhicule à l’entrée de la ville, et de continuer leur trajet en tramway ou en bus.
Parmi les projets les plus emblématiques :
Le parking Beyth (Beit Junction), situé à l’entrée sud-ouest de Jérusalem, près de Givat Mordechai et de la rue Bazak, sera l’un des plus grands du pays. Il offrira environ 2 200 places, une station de tramway de la ligne verte, des bornes de recharge, des services pour cyclistes et une passerelle piétonne vers l’université et les quartiers environnants.
Le parking Har Herzl, relié à la ligne rouge du tramway, proposera plusieurs centaines de places pour les usagers venant de l’ouest.
Pisgat Ze’ev, au nord-est de la ville, accueillera également un parking stratégique pour les habitants des localités nord de la région.
D’autres projets sont en développement à Gilo, Har Homa, ou encore Sha’ar HaIr (la porte de la ville), avec des connexions prévues aux futures lignes bleue et verte. (Détails dans l’encadré)
Une nouvelle vision de la ville
L’enjeu dépasse le simple stationnement. Il s’agit d’un changement culturel, dans lequel la voiture n’est plus la solution évidente pour rejoindre le centre-ville. Le maire insiste sur une vision d’avenir, celle d’une Jérusalem libérée des embouteillages, plus accessible, plus respirable, et connectée par un réseau de transport moderne.
La mise en œuvre de cette stratégie nécessite coordination, patience et investissements massifs, mais Jérusalem est aujourd’hui la seule grande ville d’Israël à planifier une régulation du trafic à cette échelle, avec à la fois des incitations et des restrictions.
🧭 En résumé
La taxe de congestion envisagée ne concernera que les conducteurs non-résidents, et n’entrera en vigueur qu’après la mise en service complète des transports en commun.
Des parkings relais géants sont en cours de construction aux entrées de la ville.
L’objectif : fluidifier le trafic, réduire la pollution et changer les habitudes de déplacement.
Jérusalem prépare aujourd’hui son futur de ville intelligente et durable. Une révolution urbaine est en marche.
Les parkings « Park & Ride » prévus à Jérusalem
Beyth (Bait Junction)
Emplacement : intersection Shmuel Bait / rue Bazak, quartier Givat Mordechai
Connexion : ligne verte du tramway et future route 16
Capacité : environ 2 200 voitures, 20 bus, 200 vélos
Services : commerces, bureaux, bornes de recharge, passerelle piétonne
Ouverture prévue : 2026
Sha’ar HaIr (Porte de la ville)
Emplacement : entrée ouest de Jérusalem, près du Pont des Cordes
Connexion : ligne verte
Capacité : environ 1 300 places
Ouverture prévue : 2025
Hahat Ze’ev (Ramot / Har Hotzvim)
Emplacement : nord-ouest de Jérusalem, zone industrielle Har Hotzvim
Connexion : ligne bleue (future) + réseau de bus
Capacité : environ 1 000 places
Ouverture prévue : 2026
Rozmarin (quartier de Gilo)
Emplacement : sud de Jérusalem
Connexion : ligne bleue du tramway
Capacité : environ 1 000 places
Ouverture prévue : 2027
Har Homa
Emplacement : quartier sud-est (Homat Shmuel)
Connexion : future ligne bleue + bus
Capacité : environ 600 places
Ouverture prévue : à confirmer
Har Herzl
Emplacement : station du tramway Mont Herzl
Connexion : ligne rouge
Capacité : environ 500 places
Statut : déjà opérationnel
Pisgat Ze’ev
Emplacement : quartier nord-est
Connexion : tram + réseau de bus
Capacité : environ 200 places
Statut : déjà opérationnel
🔈 Clarification : propos du maire de Jérusalem sur la taxe de congestion pour les non-résidents
Le maire de Jérusalem, Moché Léon, a évoqué lors de la conférence Globes l’éventualité d’une future taxe de congestion (il n’existe actuellement aucun plan concret en ce sens) et a précisé que cette taxe ne concernerait que les conducteurs en voiture privée entrant dans Jérusalem sans y résider, c’est-à-dire les non-résidents du métropole de Jérusalem.
🚗➡️🅿️ Les personnes venant de l’extérieur bénéficieront de parkings géants aux abords de la ville, connectés au réseau de trains légers et de transports publics, ce qui leur évitera d’avoir à payer cette éventuelle taxe.
📅 Il ne s’agit pas d’un projet actuel, mais d’une vision pour l’avenir, qui ne serait mise en œuvre qu’une fois que tous les tramways et lignes de bus fonctionneront de manière optimale.
🏙️ Le maire a souligné que Jérusalem agit selon une vision claire, tournée vers l’avenir, pour devenir la première ville d’Israël à sortir des embouteillages.

Editorialiste basé à Jérusalem. Il est actif dans le domaine du digital, notamment en tant que responsable de communauté et créateur de contenu. Il collabore avec Eranim Israel, une organisation axée sur la diffusion d’informations éducatives et sanitaires, en particulier sur la sécurité des médicaments et des vaccins.
Il est également connu pour son engagement dans la gestion de projets numériques, la création de sites web et l’animation de réseaux sociaux (Facebook, Instagram), avec une approche tournée vers l’éducation et la santé publique.