Les retards successifs dans la construction des lignes de tramway de Jérusalem ne manquent pas d’interroger. Pour les habitants de longue date, ils rappellent parfois des épisodes marquants où les conséquences ont pesé lourd sur la vie quotidienne : commerces du centre-ville contraints de fermer, circulation paralysée et ambiance urbaine perturbée.
Le développement du réseau de tramway de Jérusalem, bien qu’ambitieux, est marqué par des retards successifs. Plusieurs lignes, notamment les lignes verte, rouge et bleue, subissent des reports importants, laissant les habitants dans l’incertitude. Les causes sont multiples : conflits entre les entreprises chargées des travaux, vandalismes, tensions géopolitiques et, plus récemment, les impacts de la guerre en cours. Ces obstacles compliquent la coordination des travaux et prolongent la mise en œuvre des projets, soulevant de nombreuses questions parmi le public sur le respect des échéances annoncées.
Le réseau actuel, qui comprend la ligne rouge et ses extensions, ainsi que les futures lignes verte et bleue, vise à transformer la mobilité urbaine dans la capitale israélienne. Pourtant, l’histoire de la première ligne rouge illustre bien la complexité et la lenteur des travaux. L’idée de ce tramway remonte aux années 1990, mais sa construction n’a débuté qu’en avril 2002. Initialement prévue pour 2006, la mise en service a été reportée à de nombreuses reprises : 2008, 2009, puis 2010. Ce n’est qu’en septembre 2011 que la ligne a finalement été inaugurée, après près de neuf ans de travaux. L’un des moments marquants de cette période a été l’inauguration du Pont de Cordes, conçu par l’architecte Santiago Calatrava, en juin 2008.
Ces retards récurrents illustrent à quel point les projets de transport à grande échelle à Jérusalem s’accompagnent de défis. On comprend que les habitants de Jérusalem soient fatigués des retards.
Ce n’est pas la première fois que ça arrive : la ligne rouge, qui est en service depuis 2011, avait elle aussi connu de nombreux reports avant son ouverture.
Bref, les habitants devront une nouvelle fois s’armer de patience ! Regardez ci-dessous le détails des différentes défis auquels la société Kfir (qui a remplacé CityPass en 2021) en charge du projet fait face.
La progression des travaux
Les retards dans la construction des lignes de tramway à Jérusalem viennent de plusieurs facteurs, souvent complexes, qui reflètent les défis d’un projet de cette ampleur dans une ville aussi particulière.
1. Des habitants pas toujours d’accord
– Certains quartiers de Jérusalem, en particulier ceux à majorité juive orthodoxe, ont vu des oppositions importantes aux travaux. Dans des endroits comme Bar-Ilan, des habitants se sont mobilisés contre les aménagements, craignant que cela perturbe leur mode de vie. Ces tensions ont parfois débouché sur des actes de vandalisme qui ont ralenti le chantier.
2. Des partenaires étrangers qui se retirent
– Le projet a aussi souffert de désistements de grandes entreprises étrangères. Par exemple, COMSA, une entreprise espagnole impliquée, s’est retirée, tout comme certains partenaires polonais, à cause de pressions politiques ou de soucis financiers. Ce genre de départ oblige les équipes locales à chercher d’autres solutions, comme collaborer avec des entreprises sud-coréennes, ce qui prend forcément du temps.
3. Des désaccords entre les entreprises
– Les retards viennent aussi des conflits entre les différents acteurs du projet. Par exemple, Moriah, qui s’occupe des préparations initiales, et les concessionnaires chargés de l’installation finale n’ont pas toujours été sur la même longueur d’onde, ce qui a ralenti la progression des travaux.
4. Un chantier pas simple
– Construire à Jérusalem, c’est un casse-tête : il faut jongler entre la préservation de sites archéologiques et la géographie de la ville. Plusieurs fois, des travaux ont été arrêtés pour permettre des fouilles.
5. Des événements imprévus
– La situation sécuritaire et les tensions récentes ont aussi joué leur rôle. Il y a eu des retards à cause d’un manque de main-d’œuvre, amplifié par des mobilisations militaires et des restrictions de déplacement.
Les 8 lignes et 8 couleurs : Laquelle passe par chez vous?
- Neve Yaakov – Hopital Hadassa Ein Karem (La rouge la ligne actuelle prolongée)
- Gare centrale – Ein Lavan (après l’aquarium)
- Neve Yaakov (Pisgat Zeev) – Har Nof
- Givat Hatahmoshet – Malha (Kanyon)
- Campus Mt Scopus – Gilo
- Campus Mt Scopus – Malha
- Ramot – Gilo
- Hopital Hadassa Ein Kerem – Talpiot/Talpiot Mizrah
Source Jerusalem Mynet
Kfir gère l’exploitation, la maintenance et l’extension des lignes de tramway, notamment les lignes rouge et verte. Les travaux intègrent des technologies avancées, telles que les feux de circulation intelligents développés par la société israélienne Axilion, pour améliorer la fluidité des trajets.
La société Alstom est également impliquée dans la fourniture et l’entretien des rames. En parallèle, Electra et CAF participent aux nouvelles extensions, s’occupant notamment de l’électrification et des systèmes associés
Le centre d’information Cfir, le nouveau service du tram, est situé dans le centre commercial de Cinéma City 10 rue Sderot Itzhak Rabin
Heures d’ouverture :
De dimanche à jeudi entre 9:00 et 17:00
Vendredi et veille de fête : 9:00 – 13:00
Site internet : cfir.co.il
Standard téléphonique CFIR : *2779
La mairie de Jérusalem annonce le début des travaux de la ligne bleue du tramway
Dimanche 1er décembre 2024, la municipalité de Jérusalem a publié une déclaration détaillant les plans pour le lancement des travaux de la ligne bleue du tramway. Ce nouveau projet, qui traversera la ville du sud au nord, inclura des axes majeurs tels que les rues King George, Keren Hayesod, Emek Refaim, Pierre Koenig, et HaTnufa.
Début des travaux en janvier 2025
Selon l’annonce officielle, les travaux devraient commencer dès janvier 2025. Toutefois, certains commerçants le long des trajets concernés affirment avoir été informés d’une autre date, en mai 2025. Cette divergence suscite déjà des interrogations quant à la gestion de l’information.
Une réalisation en deux phases
La construction de la ligne bleue sera structurée en deux grandes phases :
1. Phase initiale : Sous la supervision de l’entreprise municipale *Moriah*, cette étape consistera à déplacer, moderniser, et renforcer les infrastructures existantes. Des rénovations incluront le pavage des trottoirs, des espaces verts, l’installation de nouveaux éclairages et mobiliers urbains. Les rues concernées adopteront leur forme finale à la fin de cette phase.
2. Avancement actuel : Certaines zones, comme Hebron Road et le quartier de Ramot, ont déjà vu des travaux préparatoires commencer.
Mise en service progressive
La ligne bleue, conçue pour relier stratégiquement des points centraux de Jérusalem, sera mise en service en plusieurs étapes :
– Une ouverture partielle est prévue pour 2029.
– Une ouverture complète devrait intervenir d’ici 2031.